Pour avoir un jardin en bonne santé, la meilleure solution est encore d'éviter les problèmes. La prévention est la meilleure alliée du jardinier, pour empêcher que ne se développent maladies et ravageurs. Bien sûr, il y aura toujours quelques petits pépins. Mais cela vaut-il la peine de s'en faire ?
Limitez les risques
La meilleure façon de prévenir les maladies au jardin consiste à réduire les risques de problème. Veillez en particulier à ne pas cultiver de plante à un endroit qui ne lui convient pas.
Un végétal mal à l'aise est un végétal moins vigoureux. Il est forcément plus sensible aux maladies. Les plantes de terre de bruyère (camélias, rhododendrons, azalées...) cultivées en sol calcaire ou les plantes exigeant beaucoup d'eau mais plantées en terre sèche vont souffrir et seront malades.
Pensez donc vos plantations en choisissant des plantes adaptées aux conditions de votre jardin : c'est le meilleur moyen d'éviter les problèmes... sans s'en créer !
Choisissez les bonnes variétés
Même à l'intérieur d'un groupe de plantes (les rosiers, par exemple), certaines variétés sont plus sensibles que d'autres aux maladies.
Souvent, les formes sauvages, c'est-à-dire ressemblant aux congénères poussant dans la nature, sont moins souvent malades que les formes horticoles, aux fleurs très sophistiquées.
Sur l'églantier (la rose sauvage la plus commune), on ne voit jamais de trace de maladie des taches noires, alors que sur 'Paul Neyron', les feuilles se tachent par temps humide. C'est la même chose chez les arbres fruitiers, les légumes, etc.
Lorsqu'on met en avant la productivité d'une variété ou la beauté de sa fleur, cela veut souvent dire qu'elle n'est pas spécialement résistante aux maladies...Il n'existe pas de plante parfaite, belle et généreuse, qui ne nécessite aucun entretien et qui résiste à toutes les maladies !
De l'air !
Laisser assez d'espace entre les plantations est un bon réflexe pour garder son jardin en bonne santé. Lorsqu'elles sont trop denses, l'air y circule mal, ce qui favorise les attaques de champignons (le "blanc" ou oïdium, la rouille, les taches sur les feuilles, etc.). Les insectes piqueurs, en particulier les cochenilles, y prolifèrent plus aisément, bien protégés de leurs prédateurs naturels. C'est la raison pour laquelle on conseille toujours de tailler pour aérer le cœur de la ramure : cela limite les risques de maladies à cet endroit.
Évitez par ailleurs de créer de trop grandes masses de la même plante. Il suffit qu'un ravageur s'y installe et la contagion à tout l'ensemble est assurée. Par exemple, laissez de l'espace entre les pieds de lis, car le criocère, un insecte rouge qui en grignote les feuilles, s'attaquerait à tous les pieds s'ils étaient regroupés. Variez les plantations, de façon à ne pas créer d'alignement de roses, de lavandes, etc. Au jardin, faites comme dans l'assiette : variez pour équilibrer !