Selon cette méthode, les légumes peuvent s'attirer des bénéfices mutuels ou au contraire, se nuire lorsqu'on les cultive ensemble. Tout l'art consiste donc à essayer les meilleures combinaisons.
Les principes du compagnonnage
Chaque plante agit sur ses voisines : c'est en constatant les interactions positives et négatives qu'est né le compagnonnage. Cette technique, à essayer maintenant, offre une protection réciproque aux plantes, une meilleure nutrition et d'autres bénéfices. La bonne façon d'associer les légumes, dans l'idéal, doit être envisagée avant toute plantation. Sinon, trouver le bon voisin aux végétaux déjà en place peut devenir un vrai casse-tête !
Des interactions positives
Le compagnonnage apporte plusieurs avantages, comme la protection réciproque des plantes contre les ravageurs, une meilleure répartition des éléments nutritifs dans le sol ou encore une protection contre le vent et la chaleur, pour les légumes sensibles.
Les combinaisons qui se protègent
En plantant des légumes à grosses feuilles (comme les blettes ou les salades) à côté des choux, les chenilles grignotant les choux (les piérides) se retrouvent sur la plante qu'elles ne peuvent consommer, réduisant les attaques sur les choux.
Pensez aussi à cultiver vos légumes en petits groupes mélangés, plutôt qu'en grands ensembles homogènes. La dilution des cultures réduit beaucoup les attaques des ravageurs, qui repèrent moins facilement leurs cultures favorites.
Dans un petit potager
Lorsque les légumes sont serrés, comme dans le cas d'un potager en carré, bien choisir les voisins de chaque légume est impératif. Les choux sont entourés de plantes à feuilles larges mais peu gourmandes. Les cultures sensibles aux ravageurs communs (par exemple : navet, radis et roquette) sont cultivées aussi loin que possible les uns des autres. Des cultures non sensibles les séparent dans les carrés intermédiaires.
Des légumes qui s'aident
À un légume qui craint le soleil ou la sécheresse comme les salades, surtout en région méditerranéenne, accolez une plante de plus haute stature qui procurera un peu d'ombre, comme les tomates ou les poivrons. Cela marche aussi contre le vent, en employant des cultures hautes (maïs doux à côté des salades, par exemple).
Le camouflage des cultures sensibles par les plantes aromatiques ou à odeur forte (ail, mélisse, persil, thym…), en revanche, ne marche pas vraiment : inutile de vous focaliser dessus !
Ressources partagées
Les légumes peuvent aussi cohabiter en évitant la concurrence. Par exemple, les oignons et les fraises ne "consomment" pas les mêmes éléments nutritifs du sol et peuvent séjourner côte à côte, tout comme les haricots et les courges (potiron et courgettes).